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Pas d'accord, mais de l'optimisme entre la Grèce et ses créanciers

Le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis en discussion lors du sommet de l'Eurogroupe. [Dursun Aydemir / Anadolu Agency]
Le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis en discussion lors du sommet de l'Eurogroupe. - [Dursun Aydemir / Anadolu Agency]
La Grèce et ses créanciers étaient à nouveau à la manoeuvre après plusieurs séances de discussions infructueuses jeudi, pour tenter de boucler un accord pour éviter au pays un défaut de paiement.

"On est dans un processus de rapprochement des points de vue", a confié une source proche des négociations, après qu'une réunion des ministres des Finances de la zone euro à Bruxelles s'est soldée par un nouvel échec dans l'après-midi.

Les grands argentiers étaient réunis pour la quatrième fois en une semaine au chevet de la Grèce qui bataille avec FMI, BCE et Commission européenne pour obtenir de l'argent frais en échange de promesses de réformes.

Scepticisme allemand

"La discussion continue aujourd'hui, demain", a déclaré à la sortie le ministre grec Yanis Varoufakis. Le sujet a aussi été évoqué jeudi soir au sommet de l'UE à Bruxelles. Ils ont dit espérer qu'un accord pourrait être conclu samedi lors de la prochaine réunion de l'Eurogroupe, selon un responsable.

"D'après ce que j'ai entendu aujourd'hui, nous n'avons pas encore fait les progrès nécessaires", a également déclaré la chancelière Angela Merkel, à son arrivée au sommet, parlant de l'impression d'être "revenus en arrière" sur certains points.

Le président français François Hollande a lui jugé que les deux parties n'étaient "pas loin d'un accord", et appelé à ne pas perdre de temps alors que "la Grèce n'en a plus".

afp/fisf

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Le scénario catastrophe d'un "Grexit"

La date-butoir est le 30 juin, à laquelle la Grèce doit honorer un remboursement au Fonds monétaire international (FMI). Le déblocage d'une tranche d'un prêt en suspens depuis presque un an, de 7,2 milliards d'euros, ou à défaut un geste financier de la BCE sera nécessaire pour qu'Athènes honore cette échéance.

Derrière un défaut de paiement au FMI se profile la menace d'une sortie de la Grèce de la zone euro, un "Grexit", scénario catastrophe pour les responsables européens et pour beaucoup de Grecs qui veulent rester dans l'euro.