Dénonçant un "forcing électoral du président" qui ne "pense qu'à ses propres intérêts", les principaux leaders de la société civile ont aussi demandé à la communauté internationale de ne pas valider les scrutins. La Belgique, ex-puissance colonisatrice du Burundi, a d'ores et déjà annoncé qu'elle ne reconnaîtra pas leurs résultats.
Face au climat "politique et sécuritaire" qui règne dans le pays, et suivant une recommandation de son envoyé spécial sur place, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a, lui, demandé un report des élections.
Attaques
Ce report était d'ailleurs réclamé par l'opposition. Mais le camp présidentiel a jusqu'à présent refusé catégoriquement de repousser à nouveau les élections.
Depuis une semaine, les violences ont de nouveau gagné en intensité dans le pays, où des attaques à la grenade ont fait au moins quatre morts et des dizaines de blessés et se sont poursuivies dans la nuit de jeudi à vendredi.
afp/pym
Au moins 70 morts
Les violences qui ont accompagné la contestation populaire ont fait au moins 70 morts, selon une ONG burundaise de défense des droits de l'homme.
Et plus de 100'000 Burundais ont fui ce climat délétère dans des pays voisins, Rwanda, République démocratique du Congo, Tanzanie.