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Le Parlement grec approuve le référendum du gouvernement Tsipras

Alexis Tsipras a plaidé pour un grand non des Grecs à l'ultmatum des créanciers. [AP Photo/Keystone - Petros Karadjas]
Le Parlement grec approuve le référendum du gouvernement Tsipras / Le 12h30 / 2 min. / le 28 juin 2015
Les Grecs voteront le 5 juillet sur la dernière offre d'accord des créanciers (UE, FMI) après que le Parlement grec a approuvé dans la nuit de samedi à dimanche le référendum proposé par le Premier ministre Alexis Tsipras.

Le référendum a été approuvé par 178 députés sur un total de 300 parlementaires. Le nombre de députés ayant voté contre le référendum s'est établi à 120 et deux députés n'ont pas pris part au vote, selon le décompte définitif annoncé par l'assemblée.

Alexis Tsipras veut un "grand non" des Grecs

Les députés de la majorité gouvernementale de gauche radicale Syriza et leurs alliés de droite souverainiste Grecs indépendant (ANEL) ont voté pour le référendum, de même que les députés du parti néonazi Aube dorée.

Les conservateurs de la Nouvelle Démocratie et les socialistes du Pasok ont voté contre, tout comme les communistes du KKE et le parti centriste Potami.

Dans le discours précédant le vote, le Premier ministre Alexis Tsipras s'était dit persuadé que le peuple grec dira un "grand non" à l'ultimatum des créanciers du pays lors de cette consultation.

Les Grecs devront se prononcer sur les mesures soumises vendredi à Athènes par les créanciers (UE et FMI) lors d'un des derniers cycles des négociations entre les deux parties, qui durent depuis la fin février (voir encadré).

La Grèce en défaut?

La Grèce pourrait cependant connaître une tempête financière avant la consultation. Le 30 juin, le pays à court d'argent risque de ne plus pouvoir rembourser au FMI un prêt de 1,5 milliard d'euros. Le même jour prendra fin le plan d'assistance financière dont bénéficie Athènes depuis 2012.

>> Lire aussi : L'Eurogroupe refuse de prolonger l'aide à la Grèce au-delà du 30 juin

afp/dk

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Le sujet du référendum

Après des mois de négociations infructueuses, les créanciers ont soumis cette semaine à Athènes une proposition comprenant une extension de cinq mois du programme d'aide, avec un paquet financier de 15,5 milliards d'euros de prêts (12 des Européens, 3,5 du FMI), en contrepartie de réformes et mesures d'économies budgétaires.

Le gouvernement grec a jugé le montant inadapté, suffisant juste pour couvrir ses remboursements des prochains mois aux créanciers, et les conditions inadéquates pour permettre une reprise de l'économie du pays.

Les sondages pour un accord avec les créanciers

Selon deux sondages, réalisés juste avant l'annonce du référendum, une large majorité de Grecs est favorable à un accord avec les créanciers du pays.

Dans le premier sondage de l'institut Kapa research pour l'hebdomadaire Vima, 47,2% des personnes interrogées se prononcent pour un accord, 33% contre et 19,8% ne se prononcent pas. La question était que voteriez si l'accord était soumis à référendum.

Dans le second sondage de l'institut Alco pour le journal Proto Thema, 57% des sondés souhaitent un accord avec l'Europe pour 29% en faveur d'un affrontement.