Lors d'une réunion samedi soir à Tunis, les ministres de l'Intérieur et du Tourisme ont examiné les moyens de protéger "les sites touristiques et les plages par des unités armées de la police", a expliqué le ministre de l'Intérieur Najem Gharsalli.
"Au moins mille agents (seront) mis à disposition des sites touristiques", a-t-il ajouté.
Après l'attentat de vendredi et celui du musée du Bardo qui avait fait 22 morts en mars à Tunis, la Tunisie ne peut "plus rester à l'écart de mesures difficiles", a reconnu le ministre.
D'autres mesures attendues
Une nouvelle réunion du Conseil national de sécurité tunisien était prévue dimanche pour décider des "mesures complémentaires" à mettre en place.
Quelques heures après l'attentat qui a fortement compromis la saison touristique, le Premier ministre Habib Essid avait annoncé un plan "exceptionnel" et le déploiement "d'unités de la sécurité touristique, armées, le long du littoral ainsi qu'à l'intérieur des hôtels à partir du 1er juillet".
agences/sbad
"D'autres attaques sont possibles"
Malgré les mesures prises par les autorités tunisiennes, le ministère britannique des affaires étrangères a estimé, dans ses conseils aux voyageurs, que "d'autres attaques terroristes sont possibles, y compris dans des zones touristiques, y compris par des individus inconnus des autorités" et radicalisés via les réseaux sociaux.
Au moins quinze Britanniques ont perdu la vie vendredi dans l'attaque.
En Suisse, le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) appelle lui aussi les voyageurs à faire "preuve d'une vigilance accrue". Il rappelle que "le risque d’actes terroristes existe dans tout le pays" et que "le danger d’attentats contre les étrangers a aussi augmenté".
4500 touristes rapatriés d'ici dimanche soir
La Tunisie a très longtemps été l'une des destinations phares des tours opérateurs européens. Mais depuis la révolution de 2011, qui a chassé du pouvoir le dictateur Zine El Abidine Ben Ali, les bouleversements politiques, les tensions économiques et sociales et la montée du djihadisme ont pesé sur le secteur vital du tourisme.
Les réservations avaient déjà chuté après l'attentat du Bardo et dès vendredi soir, les touristes s'empressaient de quitter le pays.
Selon des tours opérateurs britanniques et belges, quelque 4500 touristes devraient avoir été rapatriés d'ici dimanche soir par des vols spécialement affrétés.