L'annonce de cet accord "argent frais contre réforme" a été faite par des sources proches de l'Union européenne et du gouvernement grec.
Dans ce cadre, le gouvernement d'Alexis Tsipras devrait s'engager par écrit à accepter la dernière version de la proposition des "institutions", celle rendue publique dimanche par la Commission, et à mener campagne pour la faire accepter lors du référendum prévu dimanche prochain.
Réexamen proposé
S'il l'accepte, les ministres des finances de la zone euro pourraient se réunir en urgence dans la journée et adopter une déclaration réaffirmant leur engagement pris en 2012 de discuter d'un réexamen de la dette grecque, que le gouvernement issu du parti Syriza réclame depuis des mois.
Ce réexamen porterait sur un allongement des maturités des prêts (leur échéance), une réduction des taux d'intérêt et une prolongation du moratoire sur le paiement des intérêts des crédits débloqués par la zone euro et serait mis en oeuvre au mois d'octobre.
reuters/br
Réaction très attendue
Aucun signe n'attestait tôt mardi que le Premier ministre grec, qui a appelé les électeurs à rejeter massivement ces propositions "humiliantes" et "insultantes" lors du référendum qu'il a fixé dimanche prochain, pourrait opérer ce revirement à 180 degrés.
L'offre de Juncker est conditionnée à une lettre que Tsipras adresserait à Juncker, au président de l'Eurogroupe, à la chancelière allemande et au président français suffisamment tôt pour organiser ce nouvel Eurogroupe.
A défaut d'un accord, Athènes ne sera pas en mesure de rembourser 1,6 milliard d'euros dus au Fonds monétaire international d'ici mardi à 22h GMT, minuit en Suisse.
La note de quatre banques dégradée
L'agence de notation financière Fitch a placé en "défaut partiel" quatre grandes banques grecques. La décision fait suite à l'instauration d'un contrôle des capitaux dans le pays pour enrayer une fuite massive des capitaux et une panique bancaire.
"La dégradation de NBG (National Bank of Greece), Piraeus, Eurobank et Alpha reflète l'opinion de Fitch que ces banques ont échoué et auraient fait défaut si les contrôles de capitaux n'avaient pas été mis en place, au vu de la haute cadence des retraits des dépôts et de la décision de la BCE du 28 juin de ne pas relever le plafond des liquidités d'urgence de la banque de Grèce", assure l'agence.