Publié

L'Egypte va durcir sa législation après l'assassinat du procureur général

Un soldat égyptien durant les funérailles du procureur général Hicham Barakat le 30 juin au Caire. [Mohamed Mahmoud / Anadolu Agency]
Un soldat égyptien durant les funérailles du procureur général Hicham Barakat. - [Mohamed Mahmoud / Anadolu Agency]
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a promis mardi une législation plus dure pour "lutter contre le terrorisme" au lendemain de l'attentat contre le procureur général Hicham Barakat.

Hicham Barakat, 64 ans, est le plus haut représentant de l'Etat tué depuis le début de la vague d'attentats jihadistes depuis 2013.

>>Lire: Le procureur général égyptien a été tué dans un attentat à la bombe

Ces attaques se sont multipliées depuis que Abdel Fattah al-Sissi --alors chef de l'armée-- a destitué le président islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013 et orchestré une sanglante répression contre ses partisans.

Rendre justice vite

"Nous n'allons pas attendre cinq ans, 10 ans pour juger les gens qui nous tuent", s'est emporté Abdel Fattah al-Sissi durant les funérailles de Hicham Barakat, décédé lundi après avoir été la cible d'un attentat à la voiture piégée visant son convoi.

"La main de la justice est entravée par les lois (...) Nous allons amender la législation pour nous permettre de rendre justice rapidement", a martelé al-Sissi, entouré par les proches de la victime, durant des funérailles militaires.

"S'il y a une condamnation à mort, elle sera exécutée", a-t-il ajouté.

afp/olhor

Publié

L'opposition déjà réprimée

A l'extérieur de la mosquée où étaient organisées les funérailles, une cinquantaine de manifestants scandaient: "le peuple réclame l'exécution des Frères musulmans."
   
Les forces de sécurité mènent déjà une répression implacable contre toute opposition, islamiste mais aussi de gauche et laïque.
   
La confrérie islamiste, dont est issu Mohamed Morsi, a été classée organisation "terroriste" en Egypte et est accusée d'être derrière les attentats meurtriers de ces derniers mois ciblant les forces de sécurité.
   
L'organisation qui a remporté haut la mains les élections démocratiques organisées en 2011 et 2012 nie avoir recours à la violence.