Le président américain Barack Obama et le premier secrétaire du Parti communiste cubain Raul Castro ont tous deux confirmé le rétablissement des relations diplomatiques.
Levée de l'embargo demandée
Barack Obama a affirmé dans une allocution que cette normalisation était dans l'intérêt de son pays et de la promotion de la démocratie. Il a assuré croire en un futur meilleur entre les deux pays. Il a notamment appelé le Congrès à lever l'embargo contre l'île.
L'exécutif américain a plusieurs fois évoqué une possible visite de Barack Obama à Cuba en 2016.
Représentations fermées en 1977
Cette annonce était attendue depuis que Washington avait retiré, fin mai, La Havane de la liste noire des Etats soutenant le terrorisme. Depuis 1977, les deux pays, séparés seulement par le détroit de Floride, sont chacun représentés via des Sections d'intérêt à Washington et La Havane, chargées essentiellement de tâches consulaires.
afp/ogina/mac
Dilma Rousseff approuve
Très bien accueilli dès le premier jour dans la région, ce rapprochement a été salué avec force mardi par la présidente brésilienne Dilma Rousseff, lors d'une conférence de presse commune avec Barack Obama à la Maison Blanche.
Parlant d'une "étape cruciale dans les relations entre les Etats-Unis et l'Amérique latine", elle a jugé que cela permettrait "de mettre fin aux derniers vestiges de la Guerre froide".
"Je veux souligner l'importance de ce geste pour l'ensemble de l'Amérique latine et, plus largement, pour la paix dans le monde", a-t-elle ajouté, évoquant un exemple à suivre.
Fin des bons offices de la Suisse après plus de 50 ans
Depuis 1961, date de l'interruption des relations américano-cubaines, c'était l'ambassade de Suisse à La Havane qui représentait les intérêts américains. La Confédération représentait ceux de Cuba à Washington depuis 1991.
Concrètement, l'ambassade de Suisse se chargeait des activités consulaires des Etats-Unis à Cuba. La Suisse permettait aussi la mise sur pied d'une communication diplomatique confidentielle entre les deux Etats.
"Le mandat de puissance protectrice que la Suisse a exercé pendant des années a contribué au rapprochement entre les deux pays", a indiqué mercredi le Département fédéral des affaires étrangères.
En janvier, le secrétaire d'Etat américain John Kerry avait déjà salué l'engagement de la Suisse dans ce dossier, citant le pays comme exemplaire en matière "d'efforts patients au service de la paix".