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La France a elle aussi intercepté secrètement des communications

Nicolas Sarkozy puis François Hollande ont validé les écoutes des cables sous-marins. [EPA/Keystone - Yoan Valat]
Nicolas Sarkozy puis François Hollande ont validé les écoutes des cables sous-marins. - [EPA/Keystone - Yoan Valat]
La France, cible d'écoutes américaines selon de récentes révélations, espionne elle-même les communications entre l'Europe et le reste du monde, affirme mercredi l'hebdomadaire français L'Obs.

Début 2008, le président Nicolas Sarkozy a autorisé les services secrets de la Direction Générale de la Sécurité Extérieure (DGSE) à installer des stations clandestines sur les côtes françaises pour "écouter" les câbles sous-marins, indique L'Obs, citant des "témoignages anonymes de plusieurs responsables actuels et passés".

Son successeur François Hollande, élu en 2012, a ensuite autorisé la DGSE à étendre ses opérations et légalisé discrètement ces pratiques via la toute nouvelle loi sur le renseignement, adoptée le 24 juin.

Coopération avec les Britanniques

La DGSE aurait aussi passé un accord secret de coopération avec le service de renseignement britannique GCHQ dans le cadre du traité de défense dit de Lancaster House, signé en 2010 par Nicolas Sarkozy et le Premier ministre David Cameron.

Tout cela "explique la surprenante modération (de Nicolas Sarkozy et de François Hollande) après la révélation de leur mise sur écoute par la NSA", analyse l'hebdomadaire.

afp/gchi

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La complicité des grandes sociétés

"Au moins cinq câbles majeurs ont été mis sur écoute pendant cette période avec l'aide de l'opérateur Orange et du groupe Alcatel-Lucent dont le TAT14 vers les Etats-Unis, le I-Me We vers l'Inde, le Sea-Me-We 4 vers l'Asie du Sud-est et le ACE vers l'Afrique de l'Ouest", détaille L'Obs.