Yanis Varoufakis a assuré jeudi sur Bloomberg TV qu'il "ne sera plus" ministre des Finances de la Grèce si le oui l'emporte lors du référendum dimanche. Il a aussi indiqué qu'il n'accepterait pas de plan de sauvetage ne prévoyant pas de restructuration de la dette.
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Le gouvernement grec a toutefois assuré qu'il négociera pour rester dans l'euro si le non l'emporte. La Grèce n'est pas en mesure d'imprimer des drachmes, car "les presses ont été détruites", a souligné Yanis Varoufakis à la radio publique australienne. Pour lui, la question ne se pose de toute façon pas car "nous voulons désespérément rester dans l'euro, même si nous critiquons son cadre institutionnel".
"Croyez-moi, il y aura un accord, sur des bases différentes de celles des institutions", a-t-il encore ajouté.
Près d'un Grec sur deux pour le non
"Je ne suis pas un Premier ministre qui reste en place qu'il pleuve ou qu'il vente", avait déjà affirmé le Premier ministre de gauche radicale Alexis Tsipras, questionné sur son éventuelle démission en cas de oui.
Selon un sondage publié mercredi dans la presse, près d'un Grec sur deux (46%) a l'intention de voter non au référendum, mais ce pourcentage a chuté depuis la mise en place du contrôle bancaire: ils étaient 57% deux jours plus tôt.
agences/fme
Entrée dans l'inconnu en cas de non
Le président français François Hollande a estimé jeudi que si le non l'emportait en Grèce lors du référendum dimanche, on entrerait "dans une forme d'inconnu".
"Si c'est le oui, la négociation peut très facilement s'engager. Si c'est le non, on rentre dans une forme d'inconnu. C'est aux Grecs de répondre", a déclaré François Hollande.
Athènes demandera encore 36 milliards, estime le FMI
La Grèce aurait besoin d'une nouvelle aide de 36 milliards d'euros des Européens dans les trois prochaines années même si elle accepte dimanche le plan des créanciers soumis à référendum, à en croire le FMI, qui publie un rapport jeudi.
Les besoins de financement globaux du pays ont été aggravés par "d'importants changements politiques" à Athènes et sont estimés au total à au moins 50 milliards d'euros d'ici à fin 2018, sur fond de croissance revue drastiquement à la baisse en 2015 à 0% contre 2,5% attendus en avril, assure le FMI.
Outre cet argent frais, les Européens devront considérablement repousser les échéances de remboursement de la Grèce en "doublant" la durée de vie de leurs obligations et la période de grâce sur les intérêts, estime le FMI.