Le leader historique de l'extrême droite hexagonale est actuellement en conflit ouvert avec sa fille. Le tribunal de Nanterre, près de Paris, a rendu ce jugement pour une question de forme et estimé que le FN "devra rétablir M. Jean-Marie Le Pen dans tous les droits attachés à sa qualité d'adhérent et le cas échéant à celle de président d'honneur".
L'ancien président du parti d'extrême droite, âgé aujourd'hui de 87 ans, avait été suspendu en mai après avoir réitéré des propos polémiques, notamment sur les camps d'extermination nazis.
Retour au bureau dès vendredi
Son avocat a estimé que le patriarche pourrait dès vendredi "recommencer à utiliser son bureau et tous les moyens qui étaient mis à sa disposition" et "siéger dans tous les organes dont il fait partie en qualité de président d'honneur".
"Cela ne change rien en réalité", a déclaré le vice-président du FN, Florian Philippot. Malgré ces déclarations, le FN a annoncé qu'il faisait appel de la décision.
Interrogé dans l'émission Forum, Jean-Yves Camus, politologue, spécialiste des extrêmes droites et des populismes européens, rappelle que "71% des sympathisants du parti estiment que Jean-Marie Le Pen doit tirer sa révérence. Ils peuvent avoir une forme de respect, mais pensent que son ère est révolue."
agences/fisf