Ce sondage, réalisé par un institut respecté, Alco, et que publie vendredi le journal Ethnos, fait état de 11,8% d'indécis. Il montre aussi que 74% des Grecs souhaitent le maintien de leur pays dans la zone euro contre 15% qui réclament le rétablissement d'une "monnaie nationale" et 11% qui ne se prononcent pas.
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Les électeurs interrogés sont divisés à égalité entre 43% pour qui le référendum sera sur le fond une consultation sur la poursuite de l'appartenance de la Grèce à la zone euro, et 43% pour qui les Grecs se prononceront uniquement, dimanche, sur une acceptation ou non des propositions des créanciers.
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Premier revirement en faveur du "oui"
Globalement, ce sondage marque un revirement. Jusqu'à présent, la seule enquête d'opinion complète à avoir été publiée depuis l'annonce du référendum donnait le "non" en tête, mais déjà en net recul après l'annonce de la fermeture des banques pour toute la semaine.
agences/lgr
Le vote ne porte pas sur le maintien dans la zone euro
Le référendum demande l'avis des citoyens sur des documents difficilement compréhensibles pour qui n'est pas féru de fiscalité et de droit. Ces textes fourmillent d'acronymes, de chiffres et concernent des propositions sur la TVA, les retraites ou la taxation des yachts.
Le vote ne porte pas sur le maintien ou non dans la zone euro. Il ne porte pas, du moins formellement, sur l'avenir du gouvernement emmené par la gauche radicale de Syriza.
Il s'agit d'un vote sur les contreparties demandées par les créanciers de la Grèce en échange d'une prolongation de leur soutien financier jusqu'en novembre. Celui-ci porte sur 12 milliards d'euros des Européens, plus un versement de 3,5 milliards d'euros du FMI.
Formellement, ces propositions, inacceptables pour Athènes, n'étaient valables que tant que la Grèce bénéficiait d'un programme d'assistance financière internationale. Or ce programme a pris fin le 30 juin.
"Les discussions se poursuivent en coulisse"
Le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis a affirmé vendredi sur la radio irlandaise RTÉ que les discussions ont continué en coulisses avec les institutions européennes à l'approche du référendum du week-end.
"Si c'est non, je peux vous assurer que durant cette semaine d'impasse nous avons eu des propositions tout à fait convenables provenant de l'Europe, en confidentialité, et un accord est plus ou moins scellé", a assuré Yanis Varoufakis.
Le ministre grec a été pressé de confirmer par le journaliste de la RTÉ qu'il a bien eu des discussions privées avec la Commission européenne et la Banque centrale européenne (BCE), même si plusieurs responsables européens ont assuré qu'il n'y aurait plus de négociations avant le référendum. "C'est ce que j'ai dit, n'est-ce pas?", a-t-il répondu en guise de confirmation.
"Le gouvernement grec et les institutions (créancières) sont très très proches en ce qui concerne la politique budgétaire et la liste des réformes. La différence qui reste concerne l'allégement de la dette", a-t-il souligné.