La vague d'attentats, qui a débuté mercredi soir, a touché plusieurs villages de l'État de Borno (nord-est), épicentre de l'insurrection islamiste, désormais affiliée au groupe État islamique (EI).
La dernière attaque en date a été perpétrée par six kamikazes vendredi à Zabarmari, dans la banlieue de Maiduguri, faisant "des dizaines de morts et de nombreux blessés", a indiqué l'armée nigériane samedi.
Exécutions et opérations kamikazes
Mercredi soir, peu après la rupture du jeûne, Boko Haram avait attaqué un village proche du lac Tchad, exécutant au moins 97 personnes, des fidèles musulmans et leurs fils, en train de prier à la mosquée. Et aussi des femmes, abattues chez elles.
Moins de deux heures plus tard, à une cinquantaine de kilomètres de là, 48 autres fidèles réunis pour la prière du soir avaient été fusillés, et deux villages entièrement rasés.
Des attaques islamistes, dont une commise par une adolescente kamikaze, avaient encore touché trois villages entre jeudi et vendredi, faisant au moins 54 morts.
afp/dk
Boko Haram responsable de 500 morts en un mois
Investi le 29 mai à la tête du pays le plus peuplé d'Afrique, le président Muhammadu Buhari a condamné cette nouvelle vague de violences "inhumaines" et "barbares".
Selon le président nigérian, qui a fait de la lutte contre Boko Haram sa priorité, ce bain de sang démontre la nécessité "de former une coalition internationale plus efficace" contre le groupe armé.
Selon un comptage de l'AFP, les islamistes de Boko Haram ont tué quelque 500 personnes depuis l'accession au pouvoir de Muhammadu Buhari.