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Alexis Tsipras demande aux députés européens un "compromis honorable"

Grèce - Référendum: Alexis Tsipras présente son projet au Parlement européen à Strasbourg
Alexis Tsipras présente son projet au Parlement européen à Strasbourg / 12h45 / 1 min. / le 8 juillet 2015
Alors que le Premier ministre grec a demandé mercredi aux députés européens de conclure un "compromis honorable", la zone euro a reçu une demande officielle pour un nouveau programme d'aide.

Alexis Tsipras a annoncé qu'il ferait "dans les deux prochains jours" des propositions pour que la Grèce retrouve le chemin de la croissance en rompant avec des programmes d'austérité. Selon lui, ils ont mené le pays à la catastrophe économique.

"Nous souhaitons un accord qui nous montre une possibilité de sortir de la crise, avec des réformes et un meilleur partage du fardeau", a déclaré mercredi le dirigeant grec face aux parlementaires européens à Strasbourg. "Le peuple grec a fait des efforts plus lourds que n'importe quel autre pays, l'expérience a échoué."

Nouveau programme d'aide demandé

Et d'ajouter que "la crise grecque n'est que le signe de l'impuissance de la zone euro à régler la crise de l'endettement (...) Ne laissons pas l'Europe se diviser". Le Premier ministre grec a précisé: "nous ne voulons pas faire supporter la charge de la dette grecque sur les contribuables européens."

Son pays a adressé formellement mercredi à la zone euro, son principal créancier, une nouvelle demande d'aide, accueillie comme un geste "positif" par la France et l'Espagne, deux des pays les plus souples à l'égard de la Grèce, minoritaires face aux tenants d'une ligne dure, Allemagne en tête.

Réformes des impôts et retraites

Pour l'heure, la Grèce s'est engagée à des réformes des impôts et des retraites "dès la semaine prochaine" en échange d'un prêt sur trois ans par le Mécanisme de stabilité européen (MES), a indiqué le  nouveau ministre grec des Finances Eucleide Tsakolotos.

En attendant, la Banque centrale européenne (BCE) a laissé inchangé mercredi le niveau actuel des prêts d'urgence (ELA) qu'elle accorde aux banques grecques, plafonnés à près de 89 milliards d'euros, dont elle avait cependant durci les conditions d'octroi lundi.

Par ailleurs, la fermeture des banques est prolongée jusqu'à lundi, a indiqué une source au ministère grec des Finances.

>> Lire aussi : Les discussions sur la Grèce jouent les prolongations et "La Grèce est soit dans la moquerie, soit dans la stratégie politique"

"Un Grexit serait terrible", selon Pierre Moscovici

Le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici, a jugé un accord avec la Grèce "possible", "nécessaire", mais dépendant de la capacité d'Athènes à présenter des propositions de réformes crédibles aux yeux de ses partenaires de la zone euro.

"D'ici à dimanche, une solution doit être trouvée, je crois qu'elle peut l'être (...) Oui, un accord est possible, oui il est nécessaire. Un "Grexit" serait terrible", a-t-il déclaré sur France 2 en mettant en garde contre les "conséquences historiques" d'une sortie d'Athènes de la monnaie unique.

"Sans unité, nous allons nous réveiller dans quatre jours dans une Europe différente", a affirmé pour sa part Donald Tusk, le président du Conseil européen, appelant la Grèce comme les créanciers à un accord d'ici dimanche. "C'est notre dernière chance", a-t-il affirmé devant le Parlement européen.

agences/lgr/fme

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La Grèce menacée "de chaos"

"L'économie grecque est au bord de la catastrophe, il faut absolument un accord dimanche prochain, c'est le dernier délai, après il sera trop tard et les conséquences seront graves", a averti le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, sur la radio française Europe 1, ajoutant qu'il "peut y avoir des émeutes (...), un chaos dans le pays".

"Nous avons des règles et nous les avons interprétées au maximum pour pouvoir maintenir la ligne de survie des banques grecques, mais nous ne pouvons pas indéfiniment continuer à augmenter les risques que nous prenons", a poursuivi Christian Noyer également membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) qui maintient en vie les banques grecques.

Sans accord politique avec la Grèce sur un programme de réformes d'ici dimanche, la Banque centrale européenne (BCE) cessera de  soutenir les banques grecques, a-t-il averti.

Athènes dément préparer l'émission d'une monnaie parallèle

Le ministère grec des Finances a démenti mercredi des informations de presse selon lesquelles la Grèce préparerait l'émission d'une monnaie parallèle.

Elle aurait servi à payer les pensions et salaires des fonctionnaires à la fin du mois de juillet.