Ce massacre est qualifié de génocide par la justice internationale, Tribunal international pour l'ex-Yougoslavie et Cour pénale internationale, mais les responsables serbes de Bosnie refusent ce qualificatif.
La Russie a qualifié ce texte d'"agressif" et indiqué qu'il menaçait de saper la réconciliation dans la région. Récusant le terme de génocide, la délégation russe proposait de le remplacer par "crimes le plus grave aux yeux de la communauté internationale".
Quatre autres pays du Conseil de sécurité de l'ONU, l'Angola, la Chine, le Nigeria et le Venezuela, se sont abstenus lors du vote.
8000 morts
Le projet de résolution, proposé par le Royaume-Uni et considéré par ce dernier comme une "condition préalable à la réconciliation" en Bosnie, visait à condamner "le plus fermement possible le génocide".
La projet visait également à commémorer le 20e anniversaire du génocide, 20 ans après le massacre par les forces serbes de Bosnie commandées par le général Ratko Mladic.
afp/fme
Le massacre de Srebrenica
Quelque 8000 musulmans ont été tués en juillet 1995 à Srebrenica, peu avant la fin de la guerre inter-communautaire de 1992-95. L'enclave de Srebrenica avait été déclarée zone protégée par l'ONU, mais les Casques bleus néerlandais ont été incapables de la défendre.
Il s'agit de la plus grave atrocité commise en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.
Marche pour la paix
Des milliers de personnes ont entamé mercredi une "marche pour la paix" sur un trajet long d'une centaine de kilomètres qui fut emprunté en juillet 1995, dans le sens inverse, par quelque 15'000 musulmans de Srebrenica fuyant les forces serbes de Bosnie.
Brandissant des drapeaux blancs frappés de fleurs de lys, comme celui de la Bosnie du temps de la guerre intercomunautaire de 1992-95, les marcheurs vont traverser forêts et collines pour arriver à Srebrenica vendredi, à la veille du 20e anniversaire du massacre.