Cette condamnation, prononcée par la présidente du tribunal Isabella Romani en l'absence de l'accusé, ne sera pas mise en oeuvre car le délit en question sera prescrit à l'automne, bien avant un éventuel jugement en appel.
"C'est un beau procès, passionnant, mais l'imminente prescription élimine, du point de vue des conséquences, tout le pathos du verdict", avait déclaré dans la matinée le procureur Henry John Woodcock. L'avocat du "Cavaliere", quant à lui dénoncé "une sentence injuste et injustifiée".
Soupçonné d'avoir acheté le silence
Mais Silvio Berlusconi pourrait ne pas être au bout de ses peines, d'autres procès sont toujours en cours.
Le parquet de Milan vient en effet de boucler une enquête dans laquelle il est soupçonné d'avoir acheté le silence de nombreuses jeunes femmes impliquées dans le scandale des soirées dites "bunga-bunga".
ats/fme
Rappel des faits
L'affaire remonte aux élections législatives de 2006, remportées de justesse par la coalition hétéroclite de gauche dirigée par Romano Prodi, qui ne disposait que d'une très courte majorité au Sénat. Quelques mois à peine après ces élections, Sergio De Gregorio, sénateur élu dans un des partis de la coalition de Romano Prodi, l'IDV, avait quitté son camp, passant chez Silvio Berlusconi.
Cette décision avait rendu encore plus fragile la majorité gouvernementale, et accéléré la chute du gouvernement de gauche, qui avait jeté l'éponge en 2008, moins de deux ans après le scrutin.
Selon le parquet, le "Cavaliere" a versé trois millions d'euros, dont deux en espèces, à Sergio De Gregorio pour le débaucher. Ce dernier l'a reconnu devant des magistrats et dans la presse.