Le nombre de réfugiés de ce conflit qui a débuté en 2011 a augmenté d'un million en 10 mois, a précisé le HCR. "C'est la plus grande population de réfugiés pour un seul conflit en une génération", souligne le haut-commissaire Antonio Guterres.
"C'est une population qui a besoin du soutien du monde mais qui vit dans des conditions d'extrême précarité et s'enfonce de plus en plus dans la pauvreté", ajoute-t-il.
270'000 demandes d'asile à l'Europe
Le gros des réfugiés se trouve dans les pays voisins et atteint le nombre de 4'013'000 personnes, suite aux derniers chiffres fournis par la Turquie qui en accueille près de la moitié (1,8 million). Quelque 270'000 Syriens ont demandé asile en Europe.
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Le HCR table sur 4,27 millions de réfugiés d'ici à la fin de l'année, auxquels s'ajoutent les 7,6 millions de déplacés à l'intérieur de la Syrie. "La dégradation des conditions pousse de plus en plus de réfugiés vers l'Europe, mais la grande majorité demeure dans la région", note le HCR.
afp/fisf
Cinq milliards nécessaires
Le HCR estime avoir besoin de 5 milliards de dollars pour l'aide humanitaire cette année y compris l'aide aux pays qui accueillent ces réfugiés et dont les infrastructures n'arrivent pas à suivre, ce qui devient un facteur d'instabilité.
En juin seulement 24% de cette somme avait été réunie, déplore l'organisation. Cela signifie "des interruptions dans l'aide alimentaire et des difficultés pour fournir des services comme la scolarisation des enfants".
En Jordanie 86% des réfugiés qui ne sont pas dans des camps vivent avec moins de 3,2 dollars par jour.
L'armée syrienne avance en direction de Palmyre
Les troupes du régime syrien appuyées par l'aviation ont avancé jeudi à quelques kilomètres de Palmyre, livrant combat aux jihadistes du groupe Etat islamique (EI) à l'extérieur de cette cité antique du centre du pays en guerre, a indiqué une ONG.
Les soldats syriens sont désormais à cinq kilomètres à l'ouest de la ville et des combats violents les opposent aux jihadistes, a précisé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
L'aviation bombarde la ville de manière intense et les habitants prennent la fuite, a-t-il ajouté, sans être en mesure de donner dans l'immédiat un bilan de victimes.