Dans un paquet de mesures qui ressemble en grande partie aux mesures proposées par les créanciers le 26 juin, et rejetées par les Grecs lors d'un référendum, la Grèce propose notamment une hausse des taxes sur le transport maritime et une suppression, pour la fin 2016, de la fiscalité avantageuse dont bénéficient ses îles.
Les propositions adressées jeudi soir prévoient aussi un relèvement de la TVA sur la restauration à 23% (à 13% pour l'hôtellerie), de présenter une réforme des retraites et de fixer un calendrier ferme pour des privatisations, dont celle du port du Pirée et des aéroports régionaux.
Le président de l'Eurogroupe des ministres des Finances de la zone euro, Jeroen Dijsselbloem, a confirmé avoir reçu les propositions.
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Un vote du Parlement nécessaire
En contrepartie, en plus des 53,5 milliards pour couvrir les obligations liées à sa dette jusqu'en 2018, le gouvernement de la gauche radicale d'Alexis Tsipras veut aussi que ses créanciers revoient les objectifs en matière d'excédent primaire pour les quatre ans à venir et un "reprofilage" de la dette à long terme.
Le Parlement grec est convoqué vendredi pour autoriser le gouvernement à négocier ce paquet de réformes. Le débat s'annonce houleux, le chef de parti des Grecs indépendants, alliés à Syriza au sein de la coalition au pouvoir, n'a pas signé la liste des propositions.
"Un accord est possible entre la Grèce et l'UE"
Interrogé dans le Journal du matin (écouter le son ci-dessous), l'ex-commissaire européen Michel Barnier estime que le résultat du référendum a donné à Alexis Tsipras la confiance populaire qu'il n'avait pas auparavant. "Il peut utiliser cette victoire pour faire bouger les lignes", analyse-t-il.
Selon le Français, "un accord est possible entre la Grèce et l'Union européenne sur la base des propositions faites par Alexis Tsipras. Il est même nécessaire".
ats/fisf