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La faim dans le monde pourrait être éliminée d'ici à 2030

L'élimination de la faim chronique nécessiterait un investissement total de 160 dollars par an pour chaque personne vivant dans la pauvreté au cours des 15 prochaines années. [AP Photo/Rebecca Blackwell]
L'élimination de la faim chronique nécessiterait un investissement total de 160 dollars par an pour chaque personne vivant dans la pauvreté au cours des 15 prochaines années. - [AP Photo/Rebecca Blackwell]
L'organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a estimé vendredi l'élimination de la famine possible au prix d'un investissement de 267 milliards de dollars par an pendant les 15 prochaines années.

"Le message du rapport est clair: si nous maintenons le statu quo, nous aurons encore en 2030 plus de 650 millions de personnes souffrant de la faim", a déclaré José Graziano da Silva, directeur général de la FAO.

Celui-ci présentait à Rome ce rapport effectué conjointement avec le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Fonds international pour le développement agricole (FIDA).

160 dollars par an

"Notre rapport estime" que l'élimination de la faim chronique "nécessitera un investissement total au cours des 15 prochaines années" de 160 dollars par an pour chaque personne vivant dans la pauvreté. Ce qui représente plus ou moins l'équivalent de 0,3% du PIB mondial d'après  le directeur de la FAO.

Le rapport a été élaboré en préambule à la troisième conférence internationale sur le financement en faveur du développement qui se tiendra du 13 au 16 juillet 2015 à Addis Abeba, en Ethiopie.

agences/olhor

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Des investissements ciblés préconisés

Le rapport préconise des investissements accompagnés de mesures de protection sociale, aussi bien en milieu rural qu'urbain.

Dans le détail, les mesures de protection sociale auraient un coût de 116 milliards de dollars par an auxquels s'ajouteraient 151 milliards de dollars par an pour les investissements en faveur des pauvres (105 milliards pour le développement rural et l'agriculture et 46 milliards pour les zones urbaines), selon le rapport.

Le gros des investissements devrait normalement provenir du secteur privé. Mais ces derniers doivent être complétés par des investissements supplémentaires du secteur public dans les infrastructures rurales, le transport, la santé et l'éducation, estiment les trois agences.