Si un report était réclamé tant par l'opposition que par les partenaires étrangers du pays, ce décalage de six jours seulement risque de ne pas changer grand-chose à la situation explosive que vit le Burundi depuis fin avril.
La communauté internationale juge que le climat actuel ne permet pas des élections crédibles. Les autorités burundaises étaient déjà restées sourdes à ces appels à reporter les législatives, remportées de façon écrasante le 29 juin par le parti présidentiel.
Combats dans le Nord
Les chefs d'Etat de la Communauté est-africaine (EAC) avaient demandé un report de la présidentielle au 30 juillet, afin de donner le temps au président ougandais Yoweri Museveni, nommé médiateur dans la crise burundaise, de "mener un dialogue".
A deux semaines de la nouvelle échéance, la tension reste vive dans tout le pays. D'intenses combats ont opposé vendredi l'armée burundaise et un groupe armé non identifié dans une forêt du nord du pays, près de la frontière avec le Rwanda.
afp/fisf
Plus de 70 morts depuis avril
Meurtri par une longue guerre civile de 1993 à 2006 (300'000 morts), le Burundi est plongé dans une crise profonde depuis fin avril et la candidature annoncée du président Nkurunziza à un troisième mandat, jugé anticonstitutionnel par l'opposition, la société civile et l'Église catholique.
Cette crise a fait plus de 70 morts et poussé plus de 158'000 Burundais à se réfugier dans les pays voisins, selon les Nations unies.