Des échauffourées entre la police et des manifestants armés de cocktails molotov ont eu lieu sur Syntagma, la principale place d'Athènes, en marge d'une manifestation de protestation contre l'accord conclu avec les créanciers, qui doit être adopté par le Parlement, à quelques mètres de là.
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Plusieurs dizaines de jeunes gens casqués et masqués ont lancé des pierres et des engins incendiaires. Les forces de l'ordre ont riposté avec des gaz lacrymogènes. Des distributeurs de banques ont également été endommagés. La police a annoncé avoir procédé à 40 interpellations. Le calme semblait revenu vers 22h30 dans la capitale grecque.
Quelque 12'000 personnes dans la rue
Les heurts ont éclaté à la fin d'une manifestation qui avait rassemblé quelque 12'000 personnes, pour demander le rejet de l'accord conclu lundi à Bruxelles et dire "non" aux politiques de l'Union européenne, de la Banque centrale européenne et du Fonds monétaire international.
Quelques milliers de personnes avaient défilé dans la journée dans le centre d'Athènes. "Je suis là parce que le gouvernement n'a pas respecté notre vote du 5 juillet, ni ce que nous vivons depuis cinq ans", a témoigné une manifestante, Heleni, 28 ans.
Première grève depuis l'arrivée au pouvoir de Syriza
La grève touche aussi depuis minuit les chemins de fer. Les pharmaciens, qui subissent les conséquences du contrôle des capitaux et de la fermeture des banques décidée fin juin (lire ci-dessous), protestent aussi contre la libéralisation de leur secteur d'activité prévue en contrepartie du plan d'aide.
Il s'agit de la première grève depuis l'élection au pouvoir du parti de la gauche radicale Syriza en janvier dernier. Le personnel des hôpitaux d'Etat s'est joint à eux, n'assurant plus que les urgences.
agences/mre/fisf
Les banques fermées jusqu'à jeudi
Les banques grecques resteront fermées au moins jusqu'à jeudi inclus. Le vice-ministre des Finances Dimitris Mardas a signé mercredi un arrêté en ce sens, a annoncé son ministère à Athènes.
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a laissé entendre mardi soir que les banques, fermées depuis le 29 juin, pourraient le rester encore au moins un mois.