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Le poids politique de la Suisse en Iran sera réduit après l'accord

L'ambassade de Suisse en Iran lors d'une manifestation anti-américaine. [Morteza Nikoubazl]
L'ambassade de Suisse en Iran lors d'une manifestation anti-américaine. - [Morteza Nikoubazl]
La Suisse doit s'attendre à terme à une réduction de son poids politique en Iran après l'accord sur le nucléaire, selon plusieurs responsables suisses, dont deux avaient établi le cadre d'une solution dès 2006.

Si son mandat de puissance protectrice est révoqué, le "poids politique" suisse va diminuer mais sa réputation lui permettra de faire des affaires, selon l'ambassadeur de Suisse à Téhéran jusqu'en 2008, Philippe Welti.

"Les Iraniens ont toujours eu de bonnes attitudes envers la Suisse", affirme son prédécesseur, Tim Guldimann, en poste de 1999 à 2004.

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Pas de normalisation avant 2017

La normalisation des relations entre les Etats-Unis et l'Iran est toutefois impossible avant la fin du mandat de Barack Obama début 2017, estiment Philippe Welti et l'ancien directeur général adjoint de l'Agence internationale de l'énergie atomique, Bruno Pellaud.

Contrairement à la situation avec Cuba, la détente des relations entre les deux pays est rendue complexe par l'alliance américaine avec le gouvernement israélien de Benjamin Netanyahu, dit aussi Tim Guldimann.

ats/mac

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Confiance dans l'application de l'accord

Tout concorde à penser que l'Iran appliquera l'accord entre les grandes puissances et Téhéran, selon les responsables suisses, dont deux avaient établi le cadre d'une solution dès 2006. Les doutes portent davantage sur les Etats-Unis. "Personne n'est lésé même si des opposants des deux côtés affirmeront le contraire", souligne Tim Guldimann.

Mais pour le successeur de Tim Guldimann, Philippe Welti, "les concessions iraniennes vont très loin". Elles étaient inimaginables avant l'arrivée d'Hassan Rohani au pouvoir, en 2013.

Sur l'application de l'accord en Iran, les trois hommes sont davantage confiants qu'aux Etats-Unis, où les Républicains menacent de le faire capoter au Sénat. "Ce serait une gifle pour les autres membres permanents du Conseil de sécurité et pour la communauté internationale", relève Bruno Pellaud.