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Attentat meurtrier dans une ville turque frontalière de la Syrie

Les autorités soupçonnent un attentat-suicide. [EPA]
Les autorités soupçonnent un attentat-suicide. - [EPA]
Un attentat-suicide a fait au moins 30 morts et une centaine de blessés lundi dans un centre culturel dans la ville turque de Suruç, située près de la Syrie. L'organisation EI est pointée du doigt.

Le bilan de 30 morts a été confirmé de source officielle. Le ministère turc de l'Intérieur a indiqué que l'explosion était due à un attentat-suicide. Selon les premiers éléments de l'enquête, l'attaque a été commise par le groupe Etat islamique (EI), a précisé le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu.

Si sa paternité était confirmée, cette attaque serait la première survenue sur le sol turc depuis l'émergence du mouvement radical.

D'une rare violence, l'explosion a dévasté les jardins d'un centre culturel où s'étaient regroupés des étudiants désireux de participer à la reconstruction de la ville de Kobané, de l'autre côté de la frontière.

Vives réactions

"Je maudis et condamne les auteurs de cette violence au nom de mon peuple", a réagi le président turc Recep Tayyip Erdogan.

La Maison Blanche a elle déclaré "fermement condamner cet attentat odieux".

afp/reuters/mre/vkiss/bri

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Attentat à Kobané

Un attentat suicide a été perpétré lundi dans la ville kurde syrienne de Kobané quelques instants après celui de la ville de Suruç, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

"Un kamikaze a fait exploser un véhicule piégé à un point de contrôle dans le sud de Kobané. Deux combattants kurdes ont été tués par l'explosion", selon le directeur de l'OSDH.

Cette attaque quasi-simultanée côté syrien "renforce nos suspicions" envers l'EI, a indiqué sous couvert d'anonymat un responsable turc.

La ville a fait l'objet de bataille entre l'EI et les milices kurdes de Syrie entre septembre et janvier derniers. Fin juin, plus de 200 personnes ont été massacrées lors d'une attaque du groupe Etat islamique.

Erdogan condamne

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a condamné l'attentat, dénonçant un "acte de terreur".

"Nous sommes plongés dans le deuil à cause d'un acte de terreur qui a fait 28 morts et de très nombreux blessés. Je maudis et condamne les auteurs de cette violence on nom de mon peuple", a-t-il déclaré.

Les pays occidentaux reprochent régulièrement au gouvernement d'Ankara sa neutralité, voire sa complaisance, vis-à-vis des organisations radicales en guerre contre le régime du président syrien Bachar al-Assad, dont l'EI.

La Turquie a toutefois depuis un an resserré ses contrôles pour empêcher le transit par son sol des recrues étrangères de l'EI en route vers la Syrie