Hissène Habré, 72 ans, vêtu de blanc et coiffé d'un turban, a été porté dans le box des accusés au palais de justice de Dakar par des agents de l'administration pénitentiaire. Il a levé le poing et crié "Allah akbar" (Dieu est grand).
Le procès devant les Chambres africaines extraordinaires (CAE), tribunal spécial créé par l'Union africaine (UA), s'est ouvert après l'évacuation par les gendarmes de partisans du président tchadien déchu, qui ont hurlé dans la salle des slogans hostiles à la Cour.
Crimes contre l'humanité, torture et crimes de guerre
L'unique accusé, qui "ne reconnaît pas cette juridiction, ni dans sa légalité, ni dans sa légitimité", selon un de ses avocats, avait annoncé qu'il refuserait de comparaître.
Hissène Habré, en détention depuis deux ans au Sénégal, est poursuivi pour "crimes contre l'humanité, crimes de guerre et crimes de torture" sous son régime (1982-1990) qui ont fait quelque 40'000 morts, selon les organisations de défense des droits de l'Homme.
afp/grin