Les quinze membres du Conseil de sécurité ont adopté lundi à l'unanimité une résolution négociée au moment de la conclusion de l'accord trouvé à Vienne la semaine dernière entre l'Iran et les grandes puissances.
Cet accord encadrera le programme nucléaire de Téhéran pendant au moins dix ans en échange de la suspension progressive des sanctions économiques qui pèsent sur l'économie du pays et notamment sur ses exportations pétrolières.
Sanctions bientôt abrogées
Durant cette échéance de 10 ans, le Conseil de sécurité garde cependant la capacité de réimposer de manière quasi-automatique des sanctions en cas de rupture de l'accord de la part de l'Iran.
Le texte entériné lundi précise qu'aucune sanction ne sera levée tant que l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) n'aura pas remis au Conseil de sécurité un rapport confirmant que Téhéran a bien pris certaines mesures prévues par l'accord de Vienne.
Si c'est le cas, les sept résolutions que l'ONU a adoptées depuis 2006 pour sanctionner l'Iran "seront abrogées", stipule le texte.
reuters/afp/mre
Accord rejeté par les Gardiens de la Révolution
L'Iran, via son ministère des affaires étrangères, a réaffirmé lundi son engagement à ne jamais chercher à fabriquer l'arme atomique "conformément à la fatwa historique du guide suprême, l'ayatollah Khamenei, qui a interdit l'utilisation d'armes de destruction massive".
Néanmoins, le commandant en chef des Gardiens de la Révolution, Mohammed Ali Jafari, a jugé "inacceptable" la résolution du Conseil de sécurité.
L'Iran est appelé à ne pas mener pendant 8 ans "d'activités liées aux missiles balistiques capables d'emporter une charge nucléaire". Or, selon la diplomatie iranienne, "les capacités militaires, notamment les missiles balistiques de l'Iran, ont un but uniquement défensif et dans la mesure où ces équipements n'ont pas été conçus pour transporter des armes nucléaires, ils sont en dehors du champ ou de la compétence de la résolution du Conseil de sécurité".