Les ministres de l'Intérieur européens étaient censés prouver la solidarité européenne face à l'afflux record de migrants en Grèce et en Italie, et faire un geste face aux tragédies à répétition en Méditerranée. Mais seules 32'256 places ont été offertes, contre les 40'000 requises pour la relocalisation des demandeurs d'asile.
Les concernés quitteront la Grèce et l'Italie à partir d'octobre.
Niet de la Hongrie et de l'Autriche
La Hongrie et l'Autriche n'ont proposé aucune place. L'Espagne n'en a offert que 1300 sur les 4288 demandées, revendiquant un "effort considérable" dans ses enclaves africaines de Ceuta et Melilla. L'Allemagne et la France ont elles respecté les demandes de la Commission européenne, en offrant respectivement 12'100 et 9100 places.
Concernant le système de réinstallation des réfugiés, le nombre de places offertes (22'504) a dépassé ce qui était demandé (20'000).
Les représentants européens se retrouveront fin novembre pour tenter d'améliorer la situation.
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agences/bri
Geste d'Athènes et de Rome
En échange de cette aide, la Grèce et l'Italie se sont formellement engagées à identifier et prendre les empreintes digitales des migrants irréguliers affluant sur leur territoire, afin de permettre le traçage et l'expulsion de ceux non éligibles à l'asile.
Les ministres sont aussi convenus d'accélérer les expulsions.
Déception palpable
"Je suis déçu, même si un pas important a été franchi", a confié le commissaire européen à l'Immigration, Dimitris Avramopoulos.
"Plus d'effort sera nécessaire", a souligné le Luxembourgeois Jean Asselborn, dont le pays assure la présidence tournante de l'UE.
La Commission européenne avait déjà dû faire une première concession, en acceptant que la répartition des migrants ne soit pas contraignante.