Le climat, "why do I care" ("pourquoi je m'en préoccupe"): c'est sous ce mot d'ordre que se sont retrouvées ces personnalités, dont l'ancien secrétaire général des Nations unies Kofi Annan ou le Bangladais Muhammad Yunus, pionnier du microcrédit.
Elles se "sont rassemblées pour envoyer un seul message: un accord doit être trouvé à Paris lors de la conférence sur le climat. Ce n'est pas une affaire de chefs d'Etat et de gouvernement, c'est l'affaire de tous les habitants de la planète", a noté le président français François Hollande.
"Une crise de sens"
Cette rencontre partait du "constat que la crise climatique, et plus largement la crise écologique, ne se réduit pas à ses dimensions scientifique, technologique, économique et politique" mais qu'"il s'agit d'une crise de sens", a également déclaré François Hollande.
L'événement a été organisé à l'initiative de Nicolas Hulot, envoyé spécial de l'Elysée pour la protection de la planète. "Ce qui se joue à Paris, c'est la paix ou le conflit. Nous allons choisir la paix", a lancé l'activiste en référence aux troubles éventuels dus aux dérèglements climatiques (rivalités pour l'accès à l'eau, réfugiés).
Des négociations informelles
En prévision de la conférence de Paris qui se tiendra du 30 novembre au 11 décembre, des représentants d'une quarantaine de pays ont de plus mené lundi et mardi des négociations informelles. Ils ont cherché les bases de compromis sur deux questions: les ambitions du futur accord (faut-il essayer de limiter la hausse des températures de 2° C ? 1,5°C ?) et la répartition des efforts entre pays développés et en développement.
"Les choses avancent", a jugé mardi soir le chef de la diplomatie française Laurent Fabius, tout en admettant que "des points étaient à améliorer". "J'ai reconvoqué une nouvelle réunion" début septembre "pour avancer sur ces sujets difficiles", a-t-il annoncé.
ats/tmun
"Il y a une volonté d'arriver à un accord à Paris"
"Il y a une volonté de tout le monde d'arriver à un accord en décembre à Paris", a constaté mardi Franz Perrez, qui représentait la Suisse à la réunion ministérielle de Paris sur le climat.
Mais il faut sortir de la différenciation en vigueur entre pays développés et en développement, a-t-il estimé. "Elle n'est plus acceptable actuellement", a noté Franz Perrez.
Réunion au Vatican
Une soixantaine de maires de grandes villes dans le monde se sont aussi réunis mardi au Vatican à l'invitation du pape François, afin d'affirmer leur engagement à lutter contre le réchauffement climatique.
"Le pape ne nous a pas invités pour ratifier le status quo mais pour y mettre fin", a déclaré le maire de New York Bill de Blasio.