Tôt mercredi, l'autoroute A1 était toujours bloquée par des centaines de tracteurs à Lille (Nord-Pas-de-Calais). Des barrages ont aussi été érigés dans le Finistère, en Bretagne et en Normandie.
"Demain (mercredi), le Conseil des ministres prendra des décisions, a annoncé le chef de l'Etat mardi soir. Le Premier ministre Manuel Valls a convoqué dans la foulée une réunion gouvernementale de crise "pour répondre à l'angoisse du monde agricole".
Pression maintenue
Parmi les mesures envisagées, l'Etat pourrait apporter un ballon d'oxygène en prenant à sa charge une partie des intérêts de la dette des exploitations, dont le cumul atteint un milliard d'euros selon le puissant syndicat FNSEA.
Pas suffisant pour ce dernier, qui a refusé d'appeler à la levée des barrages et même prévenu qu'ils pourraient s'étendre à d'autres régions. Le président du FNSEA a promis que la "pression" sur les "industriels, coopératives, abatteurs et distributeurs va continuer à s'exercer".
afp/nn
Des semaines de mobilisations
Les éleveurs français multiplient depuis plusieurs semaines les actions coup de poing sur les routes ou contre les abattoirs et les grandes surfaces pour dénoncer la faible rémunération de leurs productions.
Leur mouvement, concentré depuis dimanche sur l'ouest de la France, région la plus touchée par la crise qui frappe le secteur, a recommencé à s'étendre à d'autres parties du pays.