Le mouvement, qui avait débuté dans l'ouest de la France où deux barrages étaient encore signalés près du Mont Saint-Michel, un des sites les plus visités de France, s'était propagé vers le sud-est du pays, mais tendait à se résorber jeudi après-midi.
Autour de Lyon, dont les accès autoroutiers - A6 dans les deux sens, A7 à hauteur de Vienne et tunnel sous Fourvière - avaient été entravés en début de journée, le barrage a été levé et, selon Jean-Pierre Royannez, porte-parole du mouvement, les convois de tracteurs convergeaient vers les quais du Rhône.
Dans l'ouest, les barrages ont été levés aux ponts de Normandie, Tancarville et Brotonne, a fait savoir la préfecture de Seine-Maritime dans un communiqué. Mais dans la Sarthe, les éleveurs entendent maintenir la pression vendredi, près du Mans.
De nouveaux mouvements prévus
Le président du puissant syndicat agricole FNSEA Xavier Beulin a annoncé que les éleveurs préparaient de "nouveaux mouvements dans les deux ou trois jours qui viennent". La colère doit "pouvoir s'exprimer", a-t-il dit, tout en appelant à la "pondération sur le terrain".
Pour rappel, le gouvernement français a annoncé mercredi un plan d'urgence représentant un soutien pouvant aller jusqu'à 1,1 milliard d'euros pour tenter d'enrayer la crise de l'élevage français, notamment par le biais d'une restructuration de la dette et des exonérations de charges.
agences/tmun
Nouvel appel à l'agroalimentaire
Le président français François Hollande a lancé jeudi, après sa rencontre avec des dirigeants syndicaux agricoles à Dijon, un nouvel appel aux industriels de l'agroalimentaire et à la grande distribution pour qu'ils respectent leurs engagements en matière de prix.
A l'issue d'une réunion mercredi autour du ministre de l'Agriculture, les acteurs des filières viandes ont réaffirmé qu'ils allaient agir sur les prix payés aux éleveurs. "Rendez-vous a été pris à la fin du mois d'août pour faire un nouveau point de situation", ont-ils indiqué.