Ce coup de filet, qui mobilise 5000 policiers et des hélicoptères dans la seule ville d'Istanbul, a été mené dans 16 provinces du pays. Il a visé des membres présumés du mouvement Etat islamique (EI), mais aussi des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui a revendiqué l'exécution de deux policiers qui auraient coopéré avec l'EI. Trente-sept étrangers figurent parmi les personnes arrêtées.
Par ailleurs, une militante d'extrême gauche a perdu la vie lors d'une fusillade alors que la police tentait de pénétrer dans une habitation du quartier stambouliote de Bagcilar. Cette femme faisait partie du Parti/Front révolutionnaire de libération du peuple (DHKP-C), un groupe marxiste auteur de nombreux attentats en Turquie.
Hors du territoire turc, trois chasseurs F16 de l'armée de l'air turque ont bombardé à 04h00 (03h00 en Suisse) trois objectifs tenus par les djihadistes en Syrie.
L'opération contre l'EI "ne s'arrêtera pas"
"L'opération menée contre l'EI a rempli son objectif et ne s'arrêtera pas", a prévenu le Premier ministre Ahmet Davutoglu.
Ces arrestations et ces raids interviennent quatre jours après l'attentat suicide qui a visé des militants prokurdes à Suruç (sud), près de la frontière syrienne, faisant 32 morts et une centaine de blessés.
Les raids ont aussi été menés en représailles à l'attaque menée jeudi dans la région de Kilis contre un poste frontalier de l'armée turque (un mort).
afp/kg/bri