Pierre Nkurunziza est réélu pour un 3e mandat consécutif, ce qui est jugé contraire à la Constitution par ses adversaires. Il a obtenu plus de 69% des voix (69,41%).
La participation au scrutin s'est élevée à 73%, selon la commission électorale, alors qu'observateurs et journalistes avaient constaté une affluence moyenne dans les bureaux de vote.
Agathon Rwasa en deuxième position
Principal opposant, Agathon Rwasa, qui représentait la coalition d'opposition des Indépendants de l'espoir, arrive en deuxième position avec 19% des suffrages. Il l'emporte d'une courte tête dans les provinces du Bujumbura rural, son fief traditionnel, et de Rumonge (sud-est). Sans retirer formellement sa candidature, Agathon Rwasa avait indiqué ne pas reconnaître la légitimité du scrutin.
Derrière arrivent Gérard Nduwayo, candidat de l'Uprona, le principal parti tutsi (2%), Jean Minani (Frodebu-Nyakuri, opposition, 1,4%), Jacques Bigiramana (FNL, 1%), l'ex-président Domitien Ndayizeye (0,7%), Jean de Dieu Mutabazi (mouvance présidentielle, 0,2%) et l'ancien chef de l'Etat Sylvestre Ntibantunganya (0,1%).
Victoire au 1er tour attendue
La large victoire au 1er tour de Pierre Nkurunziza était attendue, l'opposition ayant appelé au boycott du scrutin.
Le chef de l'Etat l'emporte dans 16 des 18 provinces du pays, notamment à Bujumbura, qui lui est traditionnellement hostile mais où votaient de nombreux militaires et policiers déployés dans la capitale le jour du vote.
ats/tmun
Des élections jugées non crédibles à l'étranger
La communauté internationale estimait que le climat d'intimidation et de violences politiques, ainsi que l'absence de médias privés au Burundi, ne permettait pas des élections crédibles.
Les principaux partenaires du pays ont gelé une partie de leurs programmes et menacé de couper toute aide au Burundi, une des dix nations les moins développées au monde, tributaire de l'aide internationale.