Il s'agit d'un pas de plus dans les négociations pour un nouveau sauvetage de la Grèce. Se pliant à une demande formulée le 13 juillet lors d'un sommet sous haute tension par les autres Etats de la zone euro, Euclide Tsakalotos a écrit: "Nous voulons vous informer que nous demandons un nouveau crédit" au FMI.
Le gouvernement grec, dominé par le parti de gauche radicale Syriza, souhaitait se passer de tout nouveau plan d'aide du FMI, considéré comme un trop fervent partisan de la rigueur, mais avait dû faire marche arrière face à l'Allemagne notamment.
Un geste de bonne volonté politique
Formellement, l'aide du Fonds à la Grèce court encore jusqu'au printemps 2016, et une nouvelle demande n'était pas nécessaire.
Le courrier du ministre des Finances, qui rappelle que la Grèce s'est "engagée à mettre en oeuvre un certain nombre de politiques" visant à soutenir ses finances publiques et à ramener la croissance, apparaît donc surtout comme un geste de bonne volonté politique.
ats/tmun
Le processus de négociation du 3e plan d'aide
La lettre est publiée alors que le processus de négociation du troisième plan d'aide, dont le principe a été accepté dans la douleur le 13 juillet, semblait patiner vendredi.
Alors qu'Athènes a déjà validé plusieurs étapes, notamment deux votes sur des réformes qui ont coûté une partie de sa majorité parlementaire au Premier ministre Alexis Tsipras, le flou subsistait sur l'arrivée dans le pays de hauts fonctionnaires de la Commission européenne, de la Banque centrale européenne et du FMI.