Le Parlement tunisien a adopté tard vendredi soir une nouvelle loi "antiterroriste" pour répondre à l'essor des attaques djihadistes. Après trois jours de débats, les députés ont approuvé la "loi sur la lutte contre le terrorisme et le blanchiment d'argent" par 174 voix pour, 10 abstentions et aucun vote contre.
Ce vote est intervenu dans un contexte de menace grandissante après les attaques en juin à Sousse (38 touristes tués) et en mars au musée du Bardo à Tunis (22 morts, dont 21 touristes). Elles ont été revendiquées par le groupe Etat islamique (EI).
ONGs déçues
Les ONGs ont exprimé leur déception, dénonçant notamment la réintroduction de la peine de mort pour une série de crimes "terroristes". La peine capitale existait déjà dans le code pénal, mais la Tunisie observe un moratoire sur les exécutions depuis 1991.
L'opposition de gauche a aussi jugé que la définition trop vague du "terrorisme" pourrait permettre d'inclure des mouvements de contestation civile.
ats/nn