C'est la deuxième fois en plus d'un an que Bachar al-Assad décrète une telle amnistie. Elle s'applique à condition que les déserteurs se rendent dans un délai d'un mois s'ils sont à l'intérieur du pays et de deux mois s'ils se trouvent à l'étranger.
Les dizaines de milliers de militaires qui ont déserté pour rejoindre la rébellion anti-Assad depuis 2011 ne peuvent pas profiter de la mesure.
Les autorités syriennes ont lancé début juillet une vaste campagne appelant les citoyens à rejoindre l'armée, affaiblie par un nombre croissant de morts et de déserteurs.
Une armée décimée
Plus de 80'000 soldats et miliciens pro-régime (dont 50'000 militaires) ont été tués depuis le début du conflit, soit un tiers des 230'000 morts comptabilisés au total par l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Plus de 70'000 Syrien se seraient soustraits à leurs obligations militaires, selon l'OSDH. Des causes qui ont entraîné une baisse de moitié des effectifs de l'armée depuis mars 2011, selon des experts.
ats/cab
Armée du régime à la peine
Le régime a été obligé de se retirer de plusieurs fronts ces derniers mois, en particulier dans la province d'Idlib. L'armée a également laissé la ville antique de Palmyre en mains des djihadistes du groupe Etat islamique (EI).
Des diplomates affirment que l'armée se concentre actuellement sur la défense des régions stratégiques de la capitale Damas, de Homs et de la côte.