"Il reste du travail à faire et je pense que le Premier ministre est le premier à admettre qu'il y a encore à faire", a dit Barack Obama lundi.
Un peu plus tôt, le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegnest avait lui-même assuré que l'engagement de son pays "envers la démocratie est réel".
L'Ethiopie, partenaire clé des Etats-Unis en matière de lutte antiterroriste, est régulièrement accusée de bafouer les droits de l'Homme et de faire taire les voix dissidentes.
Maintenir la pression
La coalition au pouvoir, qui règne sur l'Ethiopie depuis un quart de siècle, vient encore de rafler tous les sièges au Parlement lors des dernières législatives.
"Je crois que quand toutes les voix peuvent se faire entendre, un pays est plus fort, a plus de succès", a encore dit Barack Obama.
Le président a également salué la coopération régionale contre les shebab et affirmé qu'il fallait "maintenir la pression" sur eux.
ats/nn/olhor
> Lire aussi: Un attentat des shebab contre un hôtel de Mogadiscio fait 13 morts
Première visite d'un président américain
Le président américain Barack Obama est arrivé dimanche soir en Ethiopie, où il a été accueilli par le Premier ministre Hailemariam Desalegn et sa femme.
L'avion de Barack Obama, le premier président américain à se rendre en Ethiopie, a atterri vers 18h00 locales (17h00 en Suisse) à Addis Abeba. Le président américain restera 48 heures dans le deuxième pays le plus peuplé d'Afrique, avec 95 millions d'habitants.
Alliés dans la lutte contre le terrorisme
Obama par ailleurs salué le rôle du pays dans la lutte contre les islamistes somaliens shebab en Somalie. Les islamistes ont à nouveau dimanche perpétré un attentat au véhicule piégé contre un hôtel de Mogadiscio abritant les ambassades de Chine, du Qatar et des Emirats arabes unis qui a fait au moins 13 morts.
L'Ethiopie est un partenaire-clé des Etats-Unis en matière de sécurité dans la Corne de l'Afrique. Addis Abeba participe à une force de l'Union africaine en Somalie (Amisom) qui combat les shebab aux côtés de l'embryon d'armée somalienne. Washington mène quant à elle de régulières attaques de drones contre les islamistes.