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Le chef d'un groupe islamiste antichiite tué par la police au Pakistan

Malik Ishaq lors de son arrestation en décembre 2014. [STR]
Malik Ishaq lors de son arrestation en décembre 2014. - [STR]
Les autorités pakistanaises ont annoncé mercredi avoir tué, lors d'une tentative d'évasion, le chef du plus violent groupe armé islamiste antichiite du Pakistan, auteur de nombreux attentats meurtriers.

Malik Ishaq, leader du Lashkar-e-Jhangvi (LeJ), proche d'Al-Qaïda, est mort avec 13 autres membres de son groupe, dont deux de ses fils, dans un affrontement avec la police, ont annoncé les autorités locales.

Récemment arrêtés, Malik Ishaq et ses deux fils étaient transférés d'un centre de détention à un autre lorsqu'un groupe d'hommes armés a attaqué le convoi et les a libérés. Malik Ishaq et ses deux fils sont morts dans la fusillade qui a suivi leur évasion, selon les autorités.

Version officielle contestée

"Les membres de son groupe ont ouvert le feu, et la police a répliqué", a expliqué sous couvert d'anonymat un responsable de la police.

Les autorités pakistanaises annoncent régulièrement avoir tué des rebelles, criminels ou autres dans des fusillades provoquées par ces derniers. Mais des défenseurs des droits de l'homme locaux les accusent de mettre en scène certains de ces affrontements pour dissimuler des exécutions extrajudiciaires.

ats/fisf

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Un groupe violent

Le Lashkar-e-Jhangvi (LeJ) est l'un des groupes armés islamistes sunnites, réputé les plus violents du Pakistan, "spécialisé" dans les attaques contre les minorités, notamment les chiites, qu'il accuse d'être des traîtres à l'islam radical qu'il prône.

Il a revendiqué plusieurs attentats sanglants contre les chiites ces dernières années, notamment contre la communauté ethnique hazara du Baloutchistan, une province instable dans le sud-ouest du pays.