"Le caractère systématique et apparemment délibéré des attaques aériennes et terrestres sur Rafah qui ont tué au moins 135 civils" en représailles à la capture d'un soldat "pourraient constituer un crime contre l'humanité", souligne Amnesty dans un rapport publié avec une équipe de recherche londonienne.
Israël "a mené une série d'attaques disproportionnées et sans discrimination" et "n'a pas mené d'enquête indépendante sur ces agissements", poursuit l'ONG, qui précise que le rapport se base sur des centaines de documents et de témoignages.
Une "obsession", selon Israël
Les autorités israéliennes ont dénoncé "un faux récit des événements", accusant Amnesty "d'obsession". "On dirait qu'Amnesty a oublié (...) que des organisations terroristes palestiniennes menaient des attaques intensives contre l'armée israélienne depuis des zones civiles", a communiqué le ministère des Affaires étrangères.
Il renvoie au rapport des autorités israéliennes concluant à la "légalité" de la guerre.
ats/jvia
Précédents rapports
Lors de plusieurs précédents rapports, Amnesty avait accusé Israël et les groupes armés palestiniens d'avoir commis des "crimes de guerre" durant les 50 jours de ce conflit.
Les combats ont fait plus de 2250 tués côté palestinien, en grande majorité des civils, et 73 côté israélien, quasiment tous des soldats.