Le décret gouvernemental "a été signé" et les Américains peuvent désormais se servir "à tout moment" de la base d'Incirlik dans le cadre de la coalition internationale antidjihadiste, a déclaré une source du ministère des Affaires étrangères.
Cet accord était ardemment souhaité par Washington, la base d'Incirlik occupant une position clé pour rapprocher les F-16 américains de leurs cibles djihadistes. Les avions de l'US Air force doivent actuellement décoller de bases plus éloignées, par exemple en Jordanie ou au Koweit.
Tournant stratégique
Membre de l'Otan, la Turquie avait jusqu'à récemment refusé de participer aux opérations de la coalition contre l'EI, de peur de favoriser l'action des Kurdes de Syrie combattant sur le terrain les djihadistes à proximité de sa frontière.
Mais l'attentat survenu le 20 juillet à Suruç (sud), qui a fait 32 morts et attribué à l'EI, a changé la donne et contraint Ankara à effectuer un tournant stratégique. >> Lire: Attentat meurtrier dans une ville turque frontalière de la Syrie
afp/lan
Les raids turcs contre les rebelles kurdes se poursuivent
Alors que la Turquie a poursuivi mercredi les raids contre les rebelles kurdes, son Parlement débattait en urgence d'une "guerre contre le terrorisme" qui suscite la suspicion de l'opposition.
Les raids des F-16 turcs contre les bases du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ont continué à une cadence accélérée, avec au moins sept nouvelles attaques tôt mercredi contre des cibles situées dans le nord de l'Irak et le sud-est de la Turquie.