"C'est un acte de terrorisme en tout point", a dénoncé Benjamin Netanyahu. Mais la condamnation et le qualificatif très rare de "terrorisme" n'ont pas convaincu les Palestiniens, qui tiennent son gouvernement entièrement responsable de la mort du bébé.
Benjamin Netanyahu a aussi ordonné aux forces de sécurité "d'arrêter les meurtriers et de les traduire en justice". Des engagements qu'il a réitérés lors d'un rare appel téléphonique au président palestinien Mahmoud Abbas.
"Crime de guerre"
Néanmoins, l'Autorité palestinienne a dit tenir son gouvernement "entièrement responsable" de la mort d'Ali Dawabcheh, 18 mois, à cause de "l'impunité" qu'il accorde selon elle aux "colons" que les Palestiniens ont accusé de ce crime.
Mahmoud Abbas a dit qu'Israël devrait répondre de ce "crime de guerre" devant la Cour pénale internationale, tandis que des groupes menaçaient de "riposter" et que des milliers de manifestants réclamaient "vengeance" à Gaza et en Cisjordanie où au moins un Palestinien a été blessé par balle.
Un nouveau cycle de violences est à craindre. Bruxelles et Washington s'en inquiètent.
afp/fme/olhor
Les Etats-Unis et l'Europe inquiets
Les Etats-Unis ont "condamné avec la plus grande force" vendredi "la brutale attaque terroriste" en Cisjordanie occupée qui a provoqué la mort d'un bébé palestinien brûlé vif dans l'incendie criminel de la maison familiale par des extrémistes israéliens.
Redoutant un nouveau cycle de violence entre Israël et les Palestiniens, la diplomatie américaine a invité les principaux protagonistes à "éviter de faire monter les tensions".
L'envoyé spécial de l'ONU Nickolay Mladenov s'est quant à lui dit "outré". Enfin, l'Union européenne a appelé "à la pleine responsabilité, l'application efficace de la loi et à la tolérance zéro pour les violences des colons".
"Avis de recherche"
Fait sans précédent depuis la naissance il y a plus de 20 ans de l'Autorité palestinienne, ses forces de sécurité ont lancé un "avis de recherche" contre "les colons auteurs de cet acte terroriste" afin de "les poursuivre" en justice.
Une escalade dans le discours qui en dit long sur l'agacement de Ramallah, mais qui a peu de chance d'être suivie d'effets car plus de 60% de la Cisjordanie est sous le seul contrôle de l'armée israélienne.