A 08h15 jeudi (01h15 en Suisse), une jeune femme et un écolier ont frappé une grande cloche d'une longue poutre de bois suspendue, immuable geste accompli à l'heure précise où le bombardier américain B-29 baptisé Enola Gay, largua une bombe à uranium.
Une foule de 55'000 personnes s'est recueillie dans le Parc mémorial de la paix de cette cité de 1,2 million d'habitants. Dotée d'une force destructrice équivalente à 16 kilotonnes de TNT, la bombe avait porté la température à 4000 degrés au sol, anéantissant tout alentour. Elle a fait au total 140'000 morts, dont 100'000 immédiatement.
Le "mal absolu"
Le Premier ministre japonais Shinzo Abe et des représentants étrangers de 100 pays différents ont observé une minute de silence. Le maire de la ville a qualifié les armes nucléaires de "mal absolu" et appelé le monde à agir pour les éliminer.
Trois jours après Hiroshima, l'armée américaine larguait une seconde bombe au plutonium sur Nagasaki, tuant encore quelque 74'000 personnes.
afp/nn