En cinq ans, le nombre d’exilés fiscaux français a été multiplié par trois, selon un article du journal Les Echos. Le boom a démarré dès 2011, la dernière année du gouvernement Fillon, avant l’élection de François Hollande à l’Elysée.
Un an plus tard, en 2012, le socialiste Pierre Moscovici, alors ministre des Finances, avait diagnostiqué que le ras-le-bol fiscal sévissait en France.
Pas un exode massif
Le phénomène ne concerne pas seulement les classes populaires ou moyennes, mais aussi les hauts revenus. Parmi les Français qui touchent plus de 100'000 euros par an, plus de 3700 foyers se sont expatriés, soit une hausse de 40%.
Pour les ménages redevables de l’impôt sur la fortune (ISF), c’est une hausse de 15%. Ce n’est pas encore un exode massif : au total, seuls 0,3% des contribuables assujettis à l’ISF s’exilent.
Le gouvernement optimiste
Ces chiffres sont préoccupants pour le gouvernement de Manuel Valls qui vante en ce moment une baisse des impôts. Le ministère des Finances préfère toutefois voir les choses du bon côté.
Bercy met ainsi en avant le succès de la cellule de régularisation des exilés fiscaux repentis. Depuis deux ans, près de 40'000 contribuables ont rapatrié leurs capitaux dans l’Hexagone.
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Joëlle Meskens/dk