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L'auteur de la tuerie d'Aurora échappe à la peine de mort aux Etats-Unis

Cinéma d'Aurora, dans l'Etat du Colorado, où a eu lieu la tuerie en juillet 2012. [Evan Semon]
Cinéma d'Aurora, dans l'Etat du Colorado, où a eu lieu la tuerie en juillet 2012. - [Evan Semon]
Un jury a renoncé vendredi à recommander la peine de mort pour l'auteur d'une tuerie ayant coûté la vie à 12 personnes dans un cinéma d'Aurora, dans l'ouest des Etats-Unis, en juillet 2012.

James Holmes, l'auteur de la tuerie qui a fait 12 morts et 70 blessés dans un cinéma d'Aurora, dans l'Etat du Colorado, a été condamné vendredi à la réclusion à perpétuité sans possibilité de libération anticipée.

Les neuf femmes et trois hommes composant le jury n'ont de fait pas été unanimes pour le condamner à la peine capitale. D'où sa condamnation automatique à une peine de prison à vie sans remise de peine.

Schizophrénie en cause

James Holmes a été reconnu coupable le mois dernier de tous les chefs d'accusation pesant contre lui dans l'attaque d'un cinéma d'Aurora, dans la banlieue de Denver, lors de la première d'un film de la trilogie Batman, "The Dark Knight Rises".

Son avocat, Dan King, avait assuré que son client était atteint de maladie mentale et que sa famille avait un historique de schizophrénie: "Quand James Holmes est entré dans ce cinéma (...) il avait perdu tout contact avec la réalité".

agences/fb

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Assez de munitions pour tuer 400 personnes

Selon des témoins, il avait lancé un fumigène dans la salle avant d'ouvrir le feu, tirant au hasard avec un fusil d'assaut AR-15, un pistolet calibre .40 et un fusil de chasse. La fusillade a fait 12 morts, dont une fillette de six ans.

Lors d'audiences préliminaires, les procureurs avaient déclaré que James Holmes avait minutieusement planifié le massacre et disposait d'assez de munitions pour tuer tous les spectateurs de cette salle de cinéma, où 400 personnes étaient présentes ce soir-là.

Indignation et tristesse

L'ancien étudiant en neurosciences n'a affiché aucune réaction à l'énoncé du verdict, qui met fin à 60 jours de procès.

Debout, les mains dans les poches, il a continué à regarder droit devant lui. Portant une barbe, les cheveux bruns, il était sobrement vêtu d'une chemise à manches longues et d'un pantalon.

Lors des premières comparutions, il avait marqué les esprits avec sa chevelure hirsute orange et ses yeux hagards.

Le grand-père de la fillette, Robert Sullivan, a réagi avec indignation vendredi soir. "Justice n'a pas été faite", a-t-il lancé. "Quoi qu'il arrive, la douleur restera.