Parmi les douze morts figurent, outre cinq soldats maliens, cinq membres du commando tués depuis les premières heures de la crise vendredi matin, a indiqué le ministère malien de la Défense. Un responsable de l'armée malienne a indiqué qu'aucun bilan définitif n'était arrêté et qu'il pourrait y avoir "probablement" plus de décès.
Dans un communiqué, la Mission de l'ONU au Mali annonce en effet que cinq employés travaillant pour des sous-traitants ont péri.
Possible présence de clients français
Des sources militaires maliennes mentionnaient vendredi la possible présence de clients français dans l'hôtel. "Des vérifications sont toujours en cours pour établir s'il y avait ou non des ressortissants français sur place", a fait savoir samedi le ministère français des Affaires étrangères.
L'état-major des forces armées françaises a par ailleurs précisé que le contingent présent au Mali dans le cadre de l'opération Barkhane n'était pas intervenu directement sur le terrain, contrairement à ce qu'avait laissé entendre Bamako.
ats/kg
Menace permanente des islamistes
Les auteurs de l'attaque avaient fait irruption vendredi matin dans l'hôtel fréquenté par le personnel de la mission de l'ONU au Mali. Ils s'y étaient retranchés avec plusieurs otages.
Bien plus au sud des zones où opèrent traditionnellement les islamistes, cette prise d'otages illustre la menace que ceux-ci continuent de représenter plus de deux ans après l'intervention des soldats français de l'opération Serval et de soldats africains.
Le mois dernier, le groupe Ansar Dine, lié à Al Qaïda, a revendiqué une série d'attaques contre des casques bleus de l'ONU et des soldats maliens à Bamako et dans des secteurs proches des frontières avec la Côte d'Ivoire et la Mauritanie.