Le 9 août 1945 à 11h02, l'explosion de la Bombe A détruisait 80% des bâtiments de Nagasaki (ouest du Japon). Au total, elle a coûté la vie à quelque 74'000 personnes.
A la même heure dimanche, les habitants ont observé une minute de silence tandis que les cloches retentissaient dans toute la ville.
"Je lance un appel aux jeunes: écoutez la parole des anciens et réfléchissez à ce que vous-mêmes pouvez faire pour la paix", a déclaré le maire de Nagasaki devant une foule de 6700 personnes, dont le Premier ministre japonais Shinzo Abe.
Shinzo Abe critiqué
Le maire a ensuite interpellé le chef du gouvernement à propos de lois actuellement en débat au Parlement visant à étendre les prérogatives de l'armée japonaise à l'extérieur.
"Des inquiétudes, l'anxiété se répandent actuellement parmi nous devant la perspective (...) que le principe de la paix inscrit dans la Constitution japonaise puisse être compromis", a-t-il lancé, bruyamment applaudi par la foule.
ats/ptur
Shinzo Abe se redit en faveur de la non prolifération
Comme à Hiroshima jeudi dernier, le Premier ministre japonais Shinzo Abe a réitéré la volonté du Japon de militer en faveur de l'abolition des armes nucléaires et de la non prolifération.
Contrairement à son discours de Hiroshima, celui de Nagasaki a fait référence aux trois règles que s'est imposé le Japon. En décembre 1967, le gouvernement nippon s'était solennellement engagé à ne pas fabriquer, posséder ou laisser entrer sur le territoire nippon d'armes nucléaires.
"Horreur et répulsion" pour le pape
Le pape a rappelé dimanche avec "horreur et répulsion" les attaques nucléaires sur les villes japonaises de Hiroshima et Nagasaki, survenues il y a 70 ans, en estimant qu'elles étaient le "symbole du pouvoir démesuré de destruction de l'homme".
Face à la foule rassemblée sous un soleil de plomb place Saint-Pierre, François a affirmé que les explosions de la Bombe A sur Hiroshima, le 6 août 1945, et sur Nagasaki, le 9 août suivant, constituaient un "tragique évènement suscitant encore aujourd'hui l'horreur et la répulsion".