Si le meurtre est confirmé, il s'agirait du premier Occidental exécuté par des djihadistes en Egypte. Les ravisseurs ont posté sur des sites djihadistes une photo qui n'a pu être authentifiée dans l'immédiat et montrant le cadavre d'un homme surmonté d'une tête à côté d'un drapeau de l'EI et d'un poignard plantés dans le sable. Ils affirment qu'il s'agit du Croate de 31 ans, enlevé le 22 juillet par des inconnus armés sur une route à 22 km au sud-ouest du Caire.
Ultimatum
Vendredi, Province du Sinaï, la branche égyptienne du groupe EI, avait menacé de le tuer dans les 48 heures si Le Caire ne libérait pas "les femmes musulmanes" emprisonnées en Egypte.
A Zagreb, un responsable du ministère des Affaires étrangères croate a assuré à l'agence de presse gouvernementale HINA que son administration "n'avait aucune confirmation" que leur ressortissant "avait été tué".
afp/gax
Enlevé lors de son dernier jour de travail
Le ressortissant croate dont le groupe EI a annoncé l'exécution mercredi travaillait depuis quelques mois pour la société Ardiseis, filiale de la Compagnie générale de géophysique (CGG), une firme française spécialisée dans l'exploration des sous-sols. Il avait été recruté en tant qu'analyste sismique.
Le jour de son enlèvement, "c'était son dernier jour de travail pour la société française. Il s'apprêtait à rentrer à la maison le lendemain", avait déploré son père en Croatie ce week-end, suppliant ses ravisseurs de l'épargner.
Multiplication d'attentats de Province du Sinaï
Les jihadistes de Province du Sinaï, la branche égyptienne du groupe EI basée dans la province du même nom et située dans l'est de l'Egypte, ont multiplié depuis deux ans les attentats visant essentiellement les soldats et les policiers.
Ils assurent vouloir venger les victimes de la sanglante répression qui s'est abattue sur les partisans du président islamiste élu Mohamed Morsi, destitué par l'armée en 2013 et condamné à mort en première instance en mai dernier.