Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), le bombardement sur un marché de Douma a aussi fait 240 blessés, dont de nombreux sont dans un état critique, ce qui pourrait encore alourdir le bilan.
Il s'agit d'une des plus sanglantes attaques du régime depuis le début de la guerre.
"Assad commet un nouveau massacre à Douma, en visant un marché bondé", a dénoncé pour sa part la Coalition de l'opposition syrienne en exil. Douma, ville tenue par les rebelles depuis plus de deux ans, est régulièrement visée par des raids du régime.
Crimes de guerre
Mercredi, un rapport d'Amnesty international a accusé le gouvernement syrien de commettre des "crimes de guerre" contre les habitants de cette région, parlant d'"attaques directes, aveugles et disproportionnées".
Les frappes de dimanche coïncident avec la visite en Syrie du chef des affaires humanitaires de l'ONU, Stephen O'Brien. Arrivé samedi, il s'est dit "horrifié" par les attaques.
agences/lgr/grin
Arrêt des négociations
Les négociations entre rebelles et les alliés du régime --notamment des médiateurs iraniens et le Hezbollah libanais-- pour mettre fin aux combats dans trois localités du nord et du centre du pays ont échoué samedi.
Un accord devait permettre à 50'000 civils d'évacuer Foua et Kafraya, deux villages chiites du nord-ouest aux mains du régime, en échange de la sortie de rebelles de Zabadani, dernière place forte des insurgés près de la frontière avec le Liban.
Mais après une trêve qui a tenu trois jours, les négociations se sont arrêtées, les insurgés réclamant en plus la libération de milliers de prisonniers, ce que refuse le régime.
"Plus de 240'000 morts"
La Syrie compte au moins 7,6 millions de déplacés sur son territoire et 422'000 civils assiégés par les belligérants, selon l'ONU.
Le conflit entre régime, rebelles, djihadistes et Kurdes a fait plus de 240'000 morts en quatre ans, selon une ONG.
Par ailleurs, plus de quatre millions de Syriens ont fui le pays depuis 2011.