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Le président égyptien promulgue une nouvelle loi antiterroriste

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a ratifié dimanche une nouvelle loi antiterroriste. [EPA/Keystone - Egyotian Presidency]
Le président égyptien adopte une loi anti-terroriste visant les médias / Le 12h30 / 1 min. / le 17 août 2015
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a promulgué dimanche une nouvelle loi antiterroriste controversée. L'éventail des peines prévues pour les activités terroristes vont de cinq ans de prison à la peine de mort.

Outre la création de tribunaux spéciaux, cette loi fournit des protections aux membres des forces de l'ordre chargés de la mettre en oeuvre.

Elle prévoit encore une amende très lourde pour les journalistes qui rapporteraient des informations contredisant les communiqués officiels en cas d'attentats.

Promesse tenue

Confronté aux violences d'islamistes radicaux, notamment dans le Sinaï, Abdel Fattah al-Sissi a promis en juillet un renforcement de l'arsenal antiterroriste après la mort du procureur général d'Egypte dans un attentat à la voiture piégée au Caire.

Créer ou diriger une organisation qualifiée d'entité terroriste par les autorités sera passible de la peine de mort ou de la réclusion à perpétuité, ce qui équivaut en Egypte à 25 ans de prison. L'appartenance à une telle organisation sera passible de 10 ans de prison.

>> Le témoignage de Delphine Minoui, grand reporter au Figaro :

Un soldat égyptien durant les funérailles du procureur général Hicham Barakat le 30 juin au Caire. [Mohamed Mahmoud / Anadolu Agency]Mohamed Mahmoud / Anadolu Agency
L'Egypte promulgue une nouvelle loi pour museler la presse / Forum / 7 min. / le 17 août 2015

agences/br

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Violences en hausse

Les violences islamistes se sont intensifiées en Egypte depuis qu'Abdel Fattah al-Sissi, alors chef de l'armée, a renversé, en juillet 2013, le président élu Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, à la suite de vastes manifestations contre ce dernier.

La confrérie islamiste, qui se dit pacifique, est désormais qualifiée d'"organisation terroriste" par les autorités égyptiennes, qui ont en outre lancé une répression tous azimuts contre ses partisans et ses dirigeants, dont Mohamed Morsi, lui-même condamné à mort.