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Toujours aucun accord de paix signé au Soudan du Sud

Salva Kiir avait accepté de mauvaise grâce dimanche de se rendre à Addis Abeba, se disant "contraint" par les menaces de sanctions. [Anadolu Agency - Minasse Wondimu Hailu]
Salva Kiir avait accepté de mauvaise grâce dimanche de se rendre à Addis Abeba, se disant "contraint" par les menaces de sanctions. - [Anadolu Agency - Minasse Wondimu Hailu]
Les belligérants de la guerre civile qui ravage le Soudan du Sud ne sont pas parvenus à un accord de paix lundi, le gouvernement refusant de signer le document négocié, au contraire des rebelles.

Malgré l'ultimatum de la communauté internationale, le gouvernement du Soudan du Sud n'a pas signé le document, selon la médiation.

Pagan Amum, secrétaire-général du SPLM, parti au pouvoir au Soudan du Sud, et l'ancien vice-président Riek Machar, chef des rebelles, ont signé lundi soir un document qualifié par la médiation d'"accord de paix", en présence du président Salva Kiir, qui lui n'a pas apposé sa signature.

Signature espérée dans 15 jours

Les autorités "ont certaines réserves et ont décidé de repartir dans leur pays et mener des consultations", mais "le président Kiir reviendra d'ici 15 jours à Addis Abeba pour parachever l'accord de paix", a assuré le chef de la médiation.

Les négociations entre les camps Kiir et Machar n'ont jusqu'ici abouti qu'à la signature d'une série de cessez-le-feu jamais respectés.

Plusieurs commandants rebelles ont par ailleurs récemment fait défection et rejeté à l'avance tout accord de paix, accusant Riek Machar de briguer des postes.

ats/grin

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200'000 réfugiés dans les bases onusiennes

Le nombre de civils ayant trouvé refuge dans les bases onusiennes au Soudan du Sud approche les 200'000, a annoncé l'ONU lundi. Il s'agit d'un nombre jamais atteint en 20 mois de guerre civile.

Quelques 2,2 millions de personnes ont été chassées de chez elles par les combats, accompagnés de massacres ethniques et d'atrocités contre les civils.

L'ONU estime que plus de 70% des 12 millions d'habitants ont besoin d'aide pour survivre et met en garde contre les risques de famine.