Pierre Nkurunziza avait été élu en 2005 par le Parlement, puis en 2010 et le 21 juillet dernier au suffrage universel direct. L'opposition, la société civile ou l'Eglise catholique affirment que son troisième mandat viole la Constitution et l'Accord d'Arusha, qui limitent à deux les mandats présidentiels.
Selon ses partisans, le chef de l'Etat ayant été élu la première fois au suffrage indirect, son premier mandat n'entre pas en compte dans la limitation constitutionnelle.
Cérémonie surprise
Aucun chef d'Etat étranger n'a fait le déplacement pour la cérémonie annoncée officiellement quelques heures à l'avance, pour des raisons de sécurité.
Plusieurs pays africains, la Chine et la Russie étaient représentés par leurs ambassadeurs, alors que les Etats-Unis et les pays de l'Union européenne ont dépêché des diplomates de rang inférieur.
Les observateurs craignent un retour des violence dans un pays à l'histoire post-coloniale jalonnée de massacres entre Hutus et Tutsis.
agences/pym