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Kim Jong-Un met ses armées sur le pied de guerre, le Sud en état d'alerte

L armee sud coreenne est en etat d alerte maximum
L'armée sud-coréenne est en état d'alerte maximum / L'actu en vidéo / 30 sec. / le 21 août 2015
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un a ordonné à ses troupes de se tenir prêtes au combat vendredi à la frontière, où les tensions s'enveniment après un rare échange de tirs entre Séoul et Pyongyang.

Ces troupes doivent être "pleinement prêtes au combat et à lancer des opérations surprise", tandis que la ligne de front tout entière doit se trouver dans "un semi-état de guerre", a décrété Kim Jong-Un, cité par l'agence presse officielle.

Le Sud en état d'alerte maximum

Les forces sud-coréennes étaient déjà en état d'alerte maximum après l'ultimatum lancé jeudi par Pyongyang: Séoul doit cesser dans les 48 heures sa guerre de propagande à la frontière ou s'exposera à des opérations militaires concertées de la part de la Corée du Nord (voir encadré).

La puissante Commission centrale militaire de la Corée du Nord, présidée par Kim Jong-Un, avait donné son blanc-seing jeudi à cet ultimatum ainsi qu'à des projets de "frappes de représailles et de contre-attaque tout le long de la frontière".

Les tensions se sont ravivées récemment entre le Nord et le Sud, à la suite notamment de l'explosion d'une mine ayant blessé deux soldats sud-coréens (voir encadré).

afp/mac

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Une escalade des tensions récente

Au début du mois d'août, deux soldats ont été gravement blessés par l'explosion d'une mine antipersonnelle, imputée à Pyongyang par Séoul.

C'est cette affaire, dans laquelle Pyongyang dément avoir joué le moindre rôle, qui a poussé Séoul à reprendre sa guerre de propagande à la frontière après 11 années de silence. Le Sud a autorisé l'installation de hauts-parleurs diffusant à plein volume des messages de propagande à la frontière.

Pyongyang a tiré jeudi plusieurs obus en direction de l'un de ces haut-parleurs frontaliers, selon la Corée du Sud. Séoul a répliqué en tirant des "dizaines" d'obus d'artillerie de 155 mm.

Les échanges de tirs directs à la frontière intercoréenne sont extrêmement rares, principalement, disent les analystes, du fait des dangers que représenterait une escalade soudaine.

Les précédents regains de tension notables

Durant les moments de fortes tensions, Pyongyang a placé à plusieurs reprises dans le passé ses troupes en état de guerre. Les deux pays sont toujours techniquement en état de guerre car le cessez-le-feu n'a jamais été ratifié par un traité de paix.

Voici quelques uns de ces incidents, dont certains ont failli replonger la péninsule coréenne dans un conflit à grande échelle.

- Le 23 novembre 2011, la Corée du Nord bombarde l'île frontalière de Yeonpyeong dans la mer Jaune, faisant quatre morts, deux soldats et deux civils.

- Le 26 mars 2010, la corvette sud-coréenne Cheonan coule près de l'île de Baengnyong, en mer Jaune et 46 marins trouvent la mort. Une enquête internationale conclut que le vaisseau a été torpillé par un sous-marin nord-coréen. Pyongyang dément toute implication.

- En juin 2002, lors d'affrontements en mer à Yeonpyeong, un bateau de patrouille sud-coréen fait naufrage, tuant six personnes.