La police libanaise a eu recours samedi soir à Beyrouth à des canons à eau pour disperser des milliers de manifestants. Ces derniers réclamaient la démission du gouvernement, critiqué pour sa mauvaise gestion de la crise concernant l'enlèvement des ordures ménagères.
Au moins 35 blessés
Trente-cinq personnes, dont des manifestants et des policiers, ont été blessés dans les heurts. Les forces de l'ordre ont bouclé le centre de la capitale pour tenir à distance la plus grande manifestation antigouvernementale depuis des mois.
En juillet, le pays a été confronté pendant plusieurs semaines à la présence d'ordures dans les rues, la classe politique ne parvenant pas à s'entendre sur l'endroit où les entreposer. La crise a été temporairement résolue avec le déblaiement des rues.
Les dissensions au sein du gouvernement sur le choix de l'entreprise devant obtenir un nouveau contrat d'enlèvement des ordures ont exposé le pouvoir à des accusations de corruption.
Agences/ogina
Tensions intercommunautaires
Le gouvernement libanais est particulièrement affaibli depuis le début du conflit civil en Syrie voisine. Celui-ci exacerbe les divisions politiques ainsi que les tensions intercommunautaires au Pays du cèdre.
La présidence libanaise est vacante depuis plus d'un an. Le Parlement élu en 2009 a prorogé son propre mandat et reporté les élections législatives à 2017 en raison de l'instabilité ambiante. Un gouvernement d'union nationale maintient un semblant d'autorité centrale et contribue à contenir les tensions intercommunautaires.